Conseils pour pitcher aux Imaginales
Contexte : j‘ai participé aux speed editing des Imaginales en octobre 2021. Avant mon passage, j’avais fait pas mal de recherche sur internet, et j’avais compilé des conseils et des listes de questions, reproduits ci-dessous.
Attention : ce n’est qu’une synthèse de ce que j’ai pu trouver sur internet, accompagné de mon retour d’expérience subjectif. L’objectif est que cela soit utile pour d’autres candidats, et je ne prétends pas à la vérité absolue. Ce ne sont que mes recherches personnelles et une compilation de retours d’expérience, rien de plus. 🙂
En outre, les expériences varient fortement selon les personnes et les éditeurs, donc tout le monde ne sera pas aligné avec ce qui est reproduit ci-dessous. Bref, j’espère juste que ces informations pourront aider. 🙂
N’hésitez pas à m’envoyer un MP sur insta ou un email si vous avez des questions spécifiques (je ne promets pas de répondre systématiquement car je rate parfois des notifications, mais j’essaierai !).
PS : sur les cinq éditeurs que j’avais rencontrés, l’une d’entre eux m’a fait un retour positif sur le roman qu’elle avait lu, mais ne m’a finalement pas proposé de contrat. Un autre m’a fait très gentiment un refus sur place. Les
trois autres ne m’ont pas répondu par la suite (refus par non réponse).
Bonne chance à tous !!!
Légende : en bleu, mon retour après avoir passé les entretiens.
Sommaire
- Recherches pré-rencontres auteurs éditeurs
- Sources
- Introduction
- Conseils généraux
- Conseils sur le pitch
- Questions posées par les maisons d’édition au speed editing
- Questions en vrac, qui reviennent fréquemment
- Questions par maison d’éditions (trouvées sur le net + rajouts de ma part)
1- Recherches pré-rencontres auteurs éditeurs
a. Sources
- https://communaute-hdromans.forumactif.com/t11823-imaginales-2018-speed-dating-des-editeurs
- https://lechatseraphique.wordpress.com/2019/06/03/le-speed-dating-des-imaginales/
- https://cocyclics.tremplinsdelimaginaire.com/viewtopic.php?f=37&t=225998&hilit=speed+dating&start=165
- https://claireabadie.com/2019/06/05/compte-rendu-du-speed-dating-des-imaginales-2019/
- https://cocyclics.tremplinsdelimaginaire.com/viewtopic.php?f=37&t=224593&p=1696614&hilit=speed+dating#p1696614
- https://cocyclics.tremplinsdelimaginaire.com/viewtopic.php?p=1289694#p1289694
- http://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:f71sEhz47nsJ:emilie-querbalec.com/2015/09/+&cd=25&hl=fr&ct=clnk&gl=no&client=firefox-b-d
- https://lioneldavoust.com/2020/ressources-et-discipline-pour-ecrire-aborder-les-editeurs-en-speed-dating-video-imaginales
- https://www.reddit.com/r/france/comments/e1vgrs/ama_je_suis_daniel_mat_auteur_du_roman_audel%C3%A0_de/
- https://twitter.com/Bleue_nn/status/1446143129929846784
b. Introduction
Les entretiens se déroulent selon un planning qui nous a été fourni, et sont calculés pour durer entre sept et huit minutes, bien qu’il semblerait que cela déborde parfois selon les éditeurs. La majorité des témoignages que j’avais récoltés insistaient sur le fait que les éditeurs ne sont pas là pour être cassants, mais sont bienveillants et à l’écoute.
Si les éditeurs indiquent parfois qu’ils ne sont pas intéressés par le roman, il n’est pas rare qu’ils demandent à ce que l’on envoie le manuscrit à l’issue de l’entretien (soit directement par mail, soit via leur site), mais je ne suis pas certaine que ce soit systématiquement une véritable marque d’intérêt. Des quelques témoignages que j’ai lu qui ont donné lieu à un contrat d’édition, l’enthousiasme de l’éditeur était manifeste.
Mon retour post entretien : huit minutes, c’est court, très court, surtout avec l’adrénaline. C’est pour cela qu’il faut absolument avoir un pitch court ET le connaître par cœur. S’il y a des points que vous voulez nécessairement aborder durant l’entretien, répétez-les aussi. Par exemple, je m’étais dit que je demanderai à la fin de l’entretien clairement s’ils étaient intéressés ou non, et j’ai oublié à chaque fois (et je le regrette amèrement haha).
Deuxième leçon : l’enthousiasme de l’éditeur n’est pas forcément un indicateur de son intérêt réel. Les éditeurs, à mon avis, n’osent parfois pas manifester leur refus en face de l’auteur (c’est jamais agréable de « rejeter » quelqu’un en face). Sur les 5 éditeurs que j’avais rencontré, un seul m’a gentiment indiqué que ce n’était pas pour lui, alors que je pense qu’au moins deux autres savaient aussi qu’ils ne prendraient pas le manuscrit. Je vous conseille de garder la tête froide, et de ne pas vous emballer pour rien comme j’ai pu le faire ensuite haha.
c. Conseils généraux
- Il vaut mieux arriver avec une « brochure » contenant notre pitch, les vingt premières pages (qui ont été envoyées en amont, mais que les éditeurs ne lisent pas forcément – note post entretien : sur cinq éditeurs rencontrés, deux ont indiqué n’avoir pas lu mes pages), un synopsis, nos coordonnées, ainsi que des renseignements techniques sur le roman (one-shot ou non, genre, taille, thèmes, public). Le document devrait être simple et aéré. Certains éditeurs le prendront à la fin de l’entretien. Post entretien, je déconseillerais finalement d’apporter une brochure. Je pense que ce fut l’excuse qu’attendait certains éditeurs pour ne pas me donner un non direct, puisque cela leur donne une porte de sortie polie (« oui, c’est super, donnez-moi tout ça on va regarder »). En l’absence de brochure, l’éditeur peut plutôt demander d’envoyer le manuscrit, et même s’il peut le faire dans des situations où il n’est en réalité pas intéressé, c’est tout de même quelque chose de plus facile à gérer pour les relances. À la limite, vous pouvez proposer de leur donner votre adresse email, mais s’ils en ont besoin, ils peuvent toujours la demander à l’organisatrice (c’est ce qu’une des éditrices m’a indiqué faire). Bref, si c’était à refaire, je n’apporterai pas de brochure papier.
- Le pitch est particulièrement important, et se retrouve au cœur de la majorité des entretiens. Il faut le maîtriser parfaitement pour ne pas s’emmêler les pinceaux le jour J. Il est conseillé d’être bref, deux minutes environ, pour ne pas passer l’entièreté de l’entretien à parler, et laisser du temps pour des échanges avec l’éditeur ou éditrice. Post entretien, je confirme, c’est vraiment ESSENTIEL , entraînez-vous, seul ou avec d’autres personnes.
- À noter que le speed editing est aussi une manière de se présenter personnellement, afin que les éditeurs puissent déterminer s’ils se voient travailler avec nous ou non. Il faut donc être professionnel.
- Cela paraît évident, mais il est important de se renseigner sur les lignes éditoriales : certains éditeurs peuvent poser des questions sur leur catalogue.
d. Conseils sur le pitch
- Le pitch doit être axé sur l’action et non sur l’univers, car les éditeurs recherchent une bonne histoire avant tout
- Après son pitch, il peut être utile de préciser en même temps le genre, le public, et si c’est un one-shot
- Il faut être clair et aller à l’essentiel – ne pas utiliser l’entièreté des huit minutes pour pitcher (deux minutes). Post entretien : je confirme, deux minutes MAXIMUM, car le temps file. Si c’était à refaire, je créerai deux pitchs, un pour les éditeurs qui n’ont pas lu mes premières pages, et où je vais expliquer la situation initiale plus en détail, et les éléments importants de la magie/du worldbuilding, et un pour les éditeurs qui ont lu les premières pages, où je peux me permettre d’avancer plus rapidement et de ne pas trop passer de secondes sur la situation initiale. J’avais créé un pitch qui fonctionnait dans le cas où les pages n’auraient pas été lues, et j’ai eu l’impression de radoter en face de ceux qui eux avaient lu, et donc qui connaissaient déjà les enjeux. Mais cela ne m’a pas pénalisée je pense (c’est ceux qui m’ont demandé le manuscrit et qui ont A/R).
- Certains éditeurs peuvent demander de pitcher en incluant la fin du roman. Post entretien : j’avais créé mon pitch en deux parties, une première d’environ 1min/1min 30 qui résumait 50% du roman, et une deuxième partie de 30 sec environ qui expliquait la fin en se centrant sur le climax final. Je récitais la première partie, et je demandais ensuite s’ils voulaient entendre la fin. Tous ont voulu entendre la fin (sauf un, qui a dit qu’il avait compris, mais sa gentille collègue a quand même insisté, donc je lui ai récité une fin qu’il n’avait aucune envie d’écouter haha).
- Conseils de Lionel Davoust : il ne faut pas commencer le pitch par « c’est dans un monde qui », selon lui « le monde on s’en tape », « une histoire ça arrive à des personnages qu’on veut suivre », « on arrive au monde par des personnages
qui nous font vibrer ». Une histoire, ce sont « des gens intéressants, qui veulent quelque chose d’important, et c’est compliqué ». Il faut s’assurer de transmettre pourquoi le personnage est intéressant, quels sont les obstacles,
et pourquoi est-ce important ? Post entretien : je pense que c’est à nuancer pour les cas où le monde est l’aspect original et différenciateur du roman. Par exemple, pour Engélion de Justine Tiphagne, on pourrait commencer par «
c’est un monde où la nuit est synonyme de mort », et ça peut bien accrocher.
2. Questions posées par les maisons d’édition au speed editing
a. Questions en vrac, qui reviennent fréquemment
- Présentation personnelle
- Pourquoi ce titre ?
- Questions sur les caractéristiques du roman (taille, one-shot ou série, public, genre, thèmes)
- Quelles sont nos influences, nos sources d’inspiration ? (littéraires, cinématographiques, etc.)
- ·Quelle est la fin ?
- Est-ce notre premier roman ? Note de moi-même : probablement pour sonder notre attachement émotionnel à l’histoire
- En quoi est-ce original ?
- Quelles sont nos intentions pour le lecteur ?
- Quelles sont les intrigues secondaires ?
- Pourquoi cette histoire ?
- Présenter les personnages, leurs relations
- Cela commence-t-il in media res ?
- Combien de temps de travail ?
- Pourquoi écrivez-vous ? -> j’ai eu cette question deux fois.
b. Questions par maison d’éditions (trouvées sur le net + rajouts de ma part)
Mnémos
- Se présenter
- Raconter l’histoire/Pitch
- Quelles sont les inspirations littéraires ?
- Comment l’émotion est-elle véhiculée ? Démarche expressionniste (regard du caméra) ou liée à l’émotion du narrateur ?
- Taille du roman
- Clarifications sur l’univers / l’intrigue, que se passe-t-il narrative ment ?
- Pourquoi cette histoire
- Quel niveau de worldbuilding
- Quel style j’ai choisi
- Avez-vous fait un plan pour le roman
- Quel roman de SF m’inspire
- Questions ?
- Quelle tension dans mon histoire ?
- Pourquoi écrivez-vous ?
Critic
- Questions d’emblée avant le Pitch
- Parler des influences
- Questions précises sur l’histoire
- Pourquoi Critic ?
- Avez-vous déjà publié ?
Éditions Leha
- Questions sur l’histoire
- Disponibilités pour faire la promo ?
- Fonctionnement de la magie ?
- Quelle période historique ?
Forges de Vulcain
- Raconter l’histoire
- Quelques questions sur l’intrigue
- Pourquoi cette histoire
- Lire les premières lignes
Scrinéo
- Questions précises sur l’univers et le caractère des personnages
- Quels éléments romanesques développez-vous ?
L’Atalante (Yann Olivier)
- Pitch du roman
- Quelle est sa fin ?
- Quel est le point de vue ?
- Pourquoi ce choix de point de vue ?
- Quelles sont les influences de ce roman ?
- Quelles sont vos influences en général ?
- Pourquoi avoir choisi une rencontre avec l’Atalante ?
- A côté de lequel de nos romans placeriez-vous le votre ?